Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Mars 2008

Une croix transfigurée?

par Jean-Louis Larochelle, o.p.

Presque toutes les personnes, à un moment où l’autre de leur existence, se sentent écrasées par le poids de drames qui viennent littéralement bousculer leur vie. Pour l’une, c’est une maladie grave qui l’atteint et qui va l’handicaper pour le restant de ses jours. Pour l’autre, c’est l’éclatement de sa vie de couple après plus de 20 ans de mariage. Pour une autre, c’est le fait de voir la mort faucher brutalement la vie d’un de ses enfants. Dans de tels moments, ces personnes trouvent que la vie est injuste. Elles se révoltent. Elles disent même que Dieu est inhumain. Et quand elles arrivent à le prier, elles vont d’abord l’accuser de leur imposer une croix trop lourde à porter. La demande qui suivra, ce sera celle d’alléger le poids de leur souffrance et, si possible, de les délivrer le plus tôt de ce qui les écrase.

Quand on considère la Semaine Sainte que nous allons bientôt célébrer, l’attitude de Jésus devant la souffrance ne peut que nous revenir à l’esprit. Lui aussi, devant le drame qui se préparait, devant sa mort imminente et injuste, il a prié son Père du ciel. Lui aussi, au jardin de Gethsémani, il a demandé que les événements se déroulent autrement qu’il les entrevoyait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! » (Mt 26,39) Remarquons bien  ces petits mots: « s’il est possible », suivis de : « cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » (Mt 26,39) Nous savons le reste. Jésus n’a pas eu la possibilité de choisir le type d’épreuve qu’il allait rencontrer. Sa croix, il a dû l’accepter…

Cette expérience de Jésus est éclairante pour nous. Tout comme lui, nous sommes soumis à des épreuves qui nous font réagir. Ces épreuves sont plus ou moins lourdes à porter, plus ou moins dramatiques. Nous n’avons toutefois pas le loisir de les choisir. Nous pouvons, bien sûr, nous révolter devant certaines d’entre elles, surtout face à celles qui nous font parfois terriblement souffrir, psychologiquement ou physiquement. Nous pouvons les trouver écrasantes, injustes, et nous révolter. Pourtant, l’expérience de Jésus peut nous amener à une autre attitude. Car son expérience ne s’est pas clôturée sur la croix du Golgotha. Au matin de Pâques, c’est la lumière de la Vie qui a éclatée. En effet, la confiance de Jésus à l’endroit de son Père des cieux, ainsi que son obéissance, ont débouché sur une vie éclatante, libérée des chaînes du mal et de la mort, sur une vie de pleine communion avec Dieu. Du coup, la croix a pris une autre couleur. Elle n’était pas que souffrance accablante, inhumaine. La croix des douleurs assumée dans l’obéissance au Père devenait un passage qui menait à la vie et à la fécondité.

Route paradoxale que celle que Jésus a empruntée, dans la foi. C’est cette même route qu’il nous invite à accepter en ce temps de préparation à la Semaine Sainte. Pas simple résignation devant la souffrance. Non. Mais acceptation, dans la confiance et l’espérance, de nos croix qui mèneront, elles aussi, à l’éclatante lumière de la Vie offerte par Dieu.