Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Juin 2008

Fête des pères ou mort du Père?

par Jacques Lauzier, o.p.

Dans quelques jours, soit dimanche le 15 juin prochain, on célébrera la «Fête des Pères». C’est un président américain, en 1924, qui a inauguré une journée pour souligner les pères de famille. Mais c’est en 1966 que le président Lyndon B. Johnson décida de célébrer cette fête tous les ans le troisième dimanche de juin. Depuis, les fabricants de cravates, de chaussettes et d’eaux de Cologne ont fait des fortunes dans la période précédant cette fête.

Il est vrai que depuis le «Siècle des Lumières», le «père» en a pris pour son rhume. De la Révolution française en passant par Freud, notre société moderne a célébré «la mort du père». Fini la domination du «céleste barbu» avec ses commandements et son bras vengeur. Fini aussi l’autorité toute-puissante du père. Mais l’éviction du père, en tant que négateur de la liberté, s’est révélée autodestructrice puisqu’elle a provoqué des carences qui ont réussi, entre autres, à détruire la cellule familiale.

Mais depuis quelques années on assiste à un retour officiel des pères sur plusieurs terrains. Même si, dans plusieurs cas, c’est pour des motifs de «marketing», il ne faut pas négliger cette redécouverte qui a permis à plusieurs de découvrir en eux-mêmes l’image vivante et fondamentale du Père.

On fête l’anniversaire de naissance du Fils à Noël, sa mort le Vendredi Saint et sa Résurrection le jour de Pâques. L’Esprit, qui a couvert la Vierge Marie de son ombre, est célébré à la Pentecôte. Mais où est la fête du Père ? C’est le grand oublié de la Trinité. Pourtant les allusions de Jésus à son Père ne manquent pas dans l’Évangile. Surtout pas dans celui de saint Jean. Alors pourquoi n’y a-t-il pas de fête pour souligner sa paternité?

Comme l’ont fait les premières civilisations chrétiennes avec les fêtes païennes, pourquoi ne pas profiter du jour de la Fête des pères pour célébrer la fête de notre Père du Ciel ? Au-delà de la naïve image du vieillard barbu de nos catéchismes, apprenons à découvrir la réalité ineffable du Très-Haut, à la fois inaccessible et proche, d’autant plus intime qu’il est transcendant. C’est tout son mystère. Il est la Valeur suprême, la source exclusive et universelle de l’amour. Il est la Source première de tout être et de toute vie.

Dieu Père a voulu partager avec l’homme, créé à son image, l’expérience suprême de la paternité. Expérience que les anges même n’ont pas. Oui, le Père est l’ultime secret de Dieu, l’ultime secret de l’homme à l’image de Dieu. Les autres personnes en sont issues. Il fallait un Père antérieur à toute naissance pour créer, à son image, le cycle des pères et mères d’où vient toute existence terrestre.

Ce n’est pas pour rien que la seule prière que nous ait enseignée Jésus est intitulée «Notre Père». Elle contient tout ce qu’un enfant peut demander à son père… et pour son père. Elle résume tout notre amour pour Lui et tout l’amour d’un père qui désire que son enfant ne manque de rien. Merci Papa ! Bonne fête «Abba» ! 
Jacques Lauzier, dominicain.

P.S. Les locaux abritant notre sanctuaire sont maintenant fermés définitivement depuis le 1er juin. Les activités religieuses sont transférées dans notre église conventuelle sise au 2715 chemin de la Côte-Sainte-Catherine. La messe du jeudi, consacrée à Saint-Jude, continuera d’être célébrée régulièrement et les Dominicains continueront d’intercéder auprès de Saint-Judeen votre nom et à lui présenter vos demandes. N’oubliez jamais que «rien n’est impossible à Dieu» (Luc 1,37).

Parole de Dieu : «Nous sommes appelés enfant de Dieu et nous le sommes.» ( 1 Jean 3,1)