Saint Jude

Prière quotidienne
à Saint-Jude

Ô bon Saint-Jude, notre fidèle intercesseur auprès de Jésus, recueille les intentions spéciales suivantes : pour les présenter au Seigneur tout-puissant, Source de tout bien. Obtiens-nous surtout un accroissement de notre foi en son amour. Que chaque jour nous trouve en union de plus en plus intime avec notre Père des cieux. AimableSaint-Jude, toi qui fais renaître en nos cœurs l’espoir, toi dont les mérites et la vie exemplaire nous attirent maintenant les bénédictions et les grâces divines, sois notre avocat, et conduis-nous à Jésus et à Marie. Avec toi, bienheureux apôtre, nous rendons grâce à Dieu et le louons de tout cœur pour ses innombrables bienfaits dont nous sommes sans cesse l’objet. Amen.

Vitraux

Le billet du mois

Mars 2006

Expérience de la souffrance du saint homme Job

par Émery Désilets, o.p.

Nous connaissons tous, du moins dans les grandes lignes, l’expérience dramatique de la souffrance du saint homme Job. Des amis viennent le consoler avec des théories sur la souffrance. Mais, pour lui, une seule chose compte : ses multiples malheurs et la conscience de ne pas les avoir mérités. Job est remué, bouleversé. Il se débat dans la confusion. Le drame de Job, c’est celui d’un amour qui se sent trahi, mais qui demeure assez fort pour refuser de croire en la trahison.

Job, dans un premier temps, va maudire le jour qui l’a vu naître. Il vit alors, une période d’agressivité, de révolte. « Périsse le jour qui me vit naître et la nuit qui annonça : « Un mâle vient d’être conçu » (Job 3, 3) !

Puis, dans un deuxième temps, il vit une période de marchandage. Il voudrait négocier avec Dieu : lui expliquer sa propre innocence et l’injustice de ses malheurs. « Je voudrais plaider ma cause » (Job 9, 14).

Job, dans un troisième temps, va prendre conscience de la sainteté, de la majesté et de la sagesse de Dieu. Il découvre alors que les voies de Dieu ne sont celles des hommes, qu’elles les surpassent infiniment, et qu’il en est de même pour les pensées et la justice de Dieu. Job fait alors l’expérience de Dieu et il lui traduit sa reconnaissance de le maintenir en vie, lui un petit grain de sable, au sein d’un univers aussi majestueux, aussi merveilleux. Il accepte alors, de s’en remettre à lui avec une infinie confiance. Il vit au contact de l’épreuve, de la souffrance sous toutes ses formes, une expérience de croissance dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour.

Le drame de Job, c’est aussi le nôtre. Pensons aux étapes de la phase terminale : la dénégation, l’agressivité, le marchandage, l’acceptation et, pour les croyants, l’anticipation de l’au-delà. Ce sont autant d’étapes de croissance.

Vivre comme Job une expérience de croissance au contact de la souffrance sous toutes ses formes, c’est garder foi en la proximité de Dieu au cœur de l’épreuve, découvrir que l’amour de Dieu a d’autres normes que les nôtres, mettre notre espérance en Dieu qui est assez puissant pour faire surgir la vie de la mort. Ce n’est, toutefois, qu’à la lumière du signe de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ que nous pouvons en arriver à découvrir le sens profond de la souffrance.

« Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts… » (Job 19. 25).

Émery Désilets, o.p., membre de l’équipe du Sanctuaire et responsable du service de la correspondance.